Envie de rien,besoin de toi [Azur]

Date d'inscription : 11/01/2011 Nombre de Messages : 31 Emploi / Rôle : Leader

Il y a des jours ou la fainéantise vous colle à la peau, comme du sirop doux et parfumé, on se laisse transporter par ce sentiment de bien être que procure l'oisiveté, on oublie nos responsabilités, en les remettant à la seconde d'après et le fait d'être confortablement allongé dans un matelas entièrement rembourré d'un Kapok fin et moelleux n'arrange surement pas les choses. Aujourd'hui la muse de la paresse s'il en existe une, a enveloppé de ses bras graciles, la reine Poison Ivy, chose inhabituelle pour la monarque qui a toujours donné l'image d'une humanoïde volontaire et décidée.

Devant sa chambre on s'impatiente, d'importants sujets requièrent l'arbitrage de la reine, mais celle-ci ne semble pas vouloir quitter le confort rassurant de ses quartiers. Ne lui jetez pas la pierre avant de tout savoir sur les raisons de ce comportement presque puéril. Tout a commencé à la dernière pleine lune, chaque nuit la reine se trouve assaillis dans son sommeil par d'étranges et effrayants cauchemars récurrents, toujours le même, elle se voit, seule dans un bosquet aux arbres desséchés par un soleil ardent et agressif, entourée d'hommes et de femmes hirsutes, tenant tous des torches, l'un d'eux surement le leader lui jette son tison dessus, tout de suite imité par ses congénère et c'est la qu'elle se réveille en sueur. Depuis que ces songes funestes débutèrent, Poison Ivy délaissa ses occupations et sombra dans l'oisiveté.

Le soleil était au Zénith quand Poison Ivy décida enfin de quitter ses quartiers. Elle arborait sa mine des mauvais jours, un visage qui rebouterait même sont plus vaillant ennemi, cette expression refrognée contrastait avec la magnifique robe longue et fine couleur ivoire qu'elle portait avec prestence, une majestueuse traine de dentelle talonnait son pas hâtif, mais cependant toujours gracieux.

« Ma reine, c'est l'heure du rapport de la situation des humains à Semper Fidelis. »

Lui dit un intendant qui abimait ses souliers en faisant les cent pas devant sa porte. Elle n'avait pas oublié ce rendez-vous, c'est juste qu'elle n'avait pas envie de participer à cette réunion. Son ouïe fine fut attirée par des clameurs transportées par le vent.

« Qu'est-ce ? »

Demanda-t-elle en tentant de dompter son épaisse chevelure rousse qu'elle avait négligée depuis plusieurs jours.

« Ce n'est rien Juste des enfants qui s'amusent près de la cascade, il fait si chaud aujourd'hui que nous avons préféré leur donner quartier libre .»

Poison Ivy laissa sur place l'intendant et se dirigea séance tenante vers la cascade, ces rires innocents d'enfants, lui redonnèrent le sourire. La reine resta en retrait à l'ombre d'un magnifique arbre fruitier dont le ramage empêchait les flèches ardentes du soleil de toucher le sol et dont les fruits étranges semblables à des cosses de cacao rouge rubis, laissaient échapper de doux effluves enivrants. Le spectacle des jeunes jouant était apaisant, mais l'horrible réalité vint voiler cette vision, bientôt ils seront assez forts pour s'engager dans la lute contre les humains, certains se marieront, auront a leur tour des enfants et certains mourront dans leurs plus jeunes années et tout cela sous sa tutelle. Ce cruel constat fit soupirer la leader, car elle savait que la guerre était la seule chance de survie de son peuple face à la voracité sans limites de l'homme, dommage que tant doivent sacrifier leurs vies, mais le bruit de froissement de feuille la tira de ses réflexions, surprise elle cria à haute et intelligible voix à l'encontre de l'autre présence sur les lieux.

« Qui va la !? »

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Aujourd'hui était une journée qui s'annonçait bien remplie. En temps qu'infirmière du groupe et de Semper Fidélis, j'étais celle qui devait donc rendre des comptes à la terre mère. Terra Nostra. Je me levais et allais déjeuner avec Byron. Je savais qu'il n'aimait pas me voir partir seule dans la forêt et il fallait qu'il trouve une excuse de mon absence. Mais je lui avait suggéré de dire que je prenais un jour de repos dans mon bureau et qu'il ne fallait pas me déranger. Un infiltré, quel qu'il soit – après réflexion, peut être Veronika – surveillerait mon cabinet et s'assurerait que personne n'y aille. Après donc ce petit déjeuner en amoureux nous remontions prendre nos affaires pour aller sous la douche.

Le moment des au revoir était venu et discrètement mon sac en main contenant les dossiers de tout le monde je m'échappais avec Byron vers la lisière de la forêt, tout le monde était au petit déjeuner et Veronika surveillait déjà la porte de mon bureau. Après avoir déposé un baiser sur le bout de ses lèvres j'entrais dans la forêt Après une dizaine de pas je me retournais pour le regarder et lui adresser un dernier signe de la main. Oh je savais que je le reverrai ce soir. Mais je n'aimais pas trop être éloignée de lui. Et surtout le savoir inquiet. Mais ces rapports j'étais la seule à pouvoir les délivrer à Poison Ivy. Je les connaissais par cœur, et même si Byron était notre chef, c'était à moi de le faire. Et puis c'est pas comme si je ne savait pas me défendre.

En chemin je repensais à notre reine. Je me demandais si elle avait su que j'avais considéré le fait qu'elle me veuille à Semper Fidélis comme une trahison. Moi qui avait l'ambition de chasser les humains, de ressentir la liberté et la joie à les poursuivre. Elle m'avait enfermée ici à Semper Fidélis. Oh je ne lui en voulait plus depuis longtemps mais … j'avoue ne pas avoir apprécié l'idée du tout de me cantonner à jouer les faux culs. Ce « job » s'est révélée être une vraie mine d'or et maintenant je l'adore, mais ….

J'arrivais déjà à Semper Fidélis et fus accueillie dehors par mon frère qui s'occupait des jeunes humanoïdes et sa future femme. J'étais heureuse pour eux, même si je trouvais qu'il y avait quelque chose qui clochait avec Orana. Mais là n'étais pas le moment, j'avais rendez vous avec ma reine. Nous nous dirigions tout les trois vers l'entrée de la cascade o la douce voix de ma reine nous accueillit.

Je pris sa main et lui fis un baise main « C'est moi. Azur. Je viens au rapport ma reine. » dis-je en me dirigeant vers la cascade et après avoir laissé mon sac au sol. L'eau de la cascade était comme un saint Graal, pure et fraîche elle était la plus rafraichissante aussi je m'en aspergeais le visage. Puis je me retournais vers elle. Nuki et Orana étaient partis, rentrés à Semper Fidélis.

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L'éclat de voix de la reine ou pour effet de prévenir toutes les plantes de sa royale présence sur les lieux, s'en suit un silence et comme un bataillon rompant les rangs enfin et gardien décidèrent de quitter les lieux dans un excès de zèle, surement craignaient-ils de la déranger dans une de ses méditations solitaires, elle voulait les retenir, mais la voix angélique d'Azur se fit entendre.

De tous ses élus Azur était celle qu'elle estimait le plus, son seul regret était de ne pas lui avoir dit de crainte de suscité de la jalousie chez condisciple, c'est que les humanoïdes partage en plus de leur aspect, les sentiments avec les humains. Poison Ivy lui avait attribué une tâche qu'elle jugeait primordiale pour ses projets, une mission ingrate, mais vitale pour le peuple végétal, étudier les humains dans leur environnement quotidien.

Ainsi elle était donc venue faire son rapport. Ironie du sort alors qu'elle voulait fuir son travail, celui venait à elle. Plus d'échappatoire il semblerait, Poison Ivy devait accomplir son rôle de souverain bien qu'elle aurait aimé se divertir un peu plus en observant les jeunes s'amuser, dans l'eau claire de la cascade. La reine fit face à Azur et lui adressa un sourire un peu forcé, elle ne voulait pas qu'une de ses élues l'aperçoive avec une mine maussade et lui répondit :

« C'est vrai le rapport, mais cela attendra un peu, parle moi déjà de toi, comment te sens-tu et comment va Byron ? Cela va faire longtemps que je ne l'ai pas vu.»

La reine posa sa main sur le ventre de l'élue, le massant délicatement en dessinant des arcs de cercle avec l'extrémité de ses doigts, comme ci elle cherchait à déceler quelque-chose caché sous son épiderme.

« Tu attends quoi pour lui donner un enfant ? »

Le ton employé était presque maternelle, Poison Ivy agissait comme une mère impatiente de devenir grand-mère, c'est qu'elle avait toujours considéré les élus comme ces enfants, elle qui n'en avait pas issus de sa chair. Cependant, la leader humanoïde ne pouvait s'empêcher de penser que le fruit de l'union de ses deux élus, aboutirait à un être les surpassant en force et probablement en beauté. Ce n'était pas un tabou de penser cela, à Terra Nostra quand deux humanoïdes forts s'unissent, leur descendant est sûre de disposer de capacité accrue, si bien que pour certaines plantes désireuses de contribuer à la cause, c'était devenu un mode de sélection de leurs partenaires.

Poison Ivy se dirigea vers le bord d'un petit bassin, afin de pouvoir se tremper les pieds dans l'eau aux vertus rafraichissante, pour cela elle fit remonter le bas de sa longue robe sans pudeur jusqu'à l'aine et s'assit .D'un geste nonchalant elle invita Azur à venir la rejoindre en touchant l'herbe verte et humide a proximité d'elle, discuter ainsi serait beaucoup plus agréable, que dans une salle de réunion triste, d'autant plus qu'elle était certaine que la belle élue avait pas mal de chose à lui dire.

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Ma reine me faisait face avec un de ses sourires les plus radieux. Il n'y avait vraiment pas à dire, elle était magnifique. Qui pouvait se demander pourquoi et comment est ce qu'elle pouvait être notre leader à tous. Charmante mais vénéneuse ça je le savais. En posant mes yeux sur elle, à chaque fois je me demandais comment j'avais pu être en colère contre elle, lui en vouloir d'avoir choisi Savina à ma place. Oh détrompez vous, Savina est une amie et elle est très efficace dans son rôle, je ne dirai pas le contraire. Mais … j'avoue avoir ressenti de la déception, de la haine et un peu de colère à son égard quand ce fut moi qui fut envoyée à surveiller ls ouailles à Semper Fidélis. A chaque fois que mes yeux se posaient sur la magnifique créature en face de moi, je me maudissait d'avoir pu avoir avoir des pensées ainsi. Mais aussi rapidement que cette repentance m'étreignais, plus mes yeux étaient loin d'elle, cette petite rancoeur était toujours présente. J'avais un rôle important, je le savais, puis … j'étais l'épouse de Byron, notre responsable. Mais j'étais volontaire et indépendante. Je … je voulais penser par moi même.

Chassant ces pensées de ma tête j'écoutais sa douce voix me parler. « C'est vrai le rapport, mais cela attendra un peu, parle moi déjà de toi, comment te sens-tu et comment va Byron ? Cela va faire longtemps que je ne l'ai pas vu.» je fus assez surprise. Oh elle prenait toujours grand soin de nous. Mais je ne m'attendais pas du tout à cela. Je me mis à rougir un petit peu.

« Hm. Comme vous voudrez. » quelques secondes je jouais avec une des mèches de mes longs cheveux blonds qui me chatouillaient le nez, réfléchissant à ce que je pouvais bien lui dire. « Ça va très bien. Byron aussi, les choses à Semper Fidélis sont assez calmes. Les humains ne posent pas vraiment de grand problème. Le fait d'être tous » et bien sûr je parlais des élus « en train de jouer des rôles différents et de caractères différents ne mettra pas la puce à l'oreille tout de suite. » je souris doucement, oui Semper Fi' était plutôt calme, et j'entendais bien que ça reste ainsi « Quoi qu'il arrive, je ferai tout pour que ça reste ainsi. » Je souris puis regardant autour de moi je dévorais des yeux ce paradis qui me manquait tant « Il vous passe ses salutations et passera vous voir très prochainement il me semble. » dis-je avec politesse ne voulant pas trop m'avancer sur les intentions de mon mari.

Quand elle posa sa main sur mon ventre et commençait à le triturer gentiment avec ses doigts, je savais avant qu'elle ouvre la bouche ce qu'elle allait me dire. Elle allait me parler de descendance. De la descendance de Byron et moi. Je souris ainsi doucement en entendant ses paroles. « Tu attends quoi pour lui donner un enfant ? »

« Hé bien … ça ne devrait pas tarder. Je ne lui en ai juste pas encore parlé … »

Je ne savais pas si elle était comme ça avec tout le monde, oh bien sûr elle s'attachait à tout ce qui pouvait amener la procréation de notre espèce. Tout comme moi il fallait bien le dire. Mais est ce qu'elle était vraiment sincère, ou est ce que c'était juste pour la poursuite de l'espèce qu'elle était aussi attentionnée? Jamais ô grand jamais je n'oserai poser la question à voix haute … * Tu ne devrais même pas y penser! *

Je lui souris doucement et la suivais au bord du petit bassin et faisant de même je relevais ma robe légère et fleurie et laissais mes pas me mener vers l'eau. Ah l'eau de Terra Nostra, ça valait tout les remontant du monde. C'était tellement pur et frais. Suivant son geste je m'assis à ses côtés et repris la conversation que nous avions entamée sans jeter un regard à mon sac contenant les dossier qui était posé à quelques pas de nous. * On verra ça tout à l'heure *

« … et je ne sais pas du tout ce que Byron en penserait. »

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Avec un air amusé, Poison Ivy écoutait les explications de la belle Azur, vu sur ce point elle chérissait son célibat, cette situation au départ plus imposée que voulue, lui apportait pas mal d'avantages, cependant la reine semblait déceler une dissonance dans les propos de l'Elue, c'était peut son regard qui avait changé depuis qu'elle avait mis les pieds dans Terra Nostra, ou les relents de la rancune qu'elle avait cru percevoir quand elle lui avait ordonné d'intégrer Semper Fidelis.

Un souffle de vent éphémère, mais puissant vint troubler la surface du lac placide, le décorant d'une multitude de cercles concentriques venant mourir aux pieds des deux humanoïdes. Poison Ivy réarrangea ses cheveux rebelles en les regroupant en une seule mèche, qu'elle reposa au-dessus de son épaule droite.

« Le problème vient-il réellement de Byron ?»

Elle avait dit cela avec un sourire malicieux, les yeux pétillants de malice d'un félin farceur, venant de trouver une couvée d'oisillons sans défense, mais ces intentions n'étaient pas hostiles.

« Je te connais assez bien pour savoir que ce genre de détails ne t'arrêtent pas quand tu as une idée en tête. Le problème ne viendrait-il pas de toi, ma chère, ne rêves-tu pas en secret de retourner à ta première affection, la chasse. »

Même si elle avait décidé de faire d'Azur une infiltrée, Poison Ivy n'avait jamais réfuté qu'elle était une excellente traqueuse, cependant avec sagesse elle avait consenti à se priver de ce bon élément, mais on ne peut pas ôter les plaisirs de la prédation chez un chasseur, il est né pour cela, c'est inscrit dans ses gènes, mettez le dans une cage et vous êtes sûr qu'il fera tout ce qui est en son pouvoir pour s'évader , Azur ne devait pas déroger à la règle, du moins c'est à cela que pensait la reine.

Poison Ivy posa sa main douce sur celle de l'élue et rapprocha son visage d'elle, créant une intimité qu'elle devait etre embarrassante pour son interlocutrice. Elle était assez proche d'Azur pour que cette dernière respire les flagrances épicées rappelant la menthe poivrée mêlée a de la bergamote qui émanait de ses cheveux roux et rebelles.

« Tu ne m'as jamais exprimé de réticente quand je t'ai envoyé à Semper Fidélis, mais aujourd'hui j'aimerais que tu me dises réellement ce que tu as ressenti ce jour-la, m'as-tu détesté ? M'en voulais-tu ? Me trouvais-tu injuste ? »

En leader iconisée, Poison Ivy avait l'habitude de prendre ses décisions sans se soucier de ce que pensait son peuple, persuadée qu'elle faisait toujours le bon choix, jusqu'à présent rien ne pouvait ébranler ses décisions. C'était donc une première pour la reine et la teinte rouge que prenaient ses joues prouvait qu'elle n'était pas habituée à ce genre d'exercices. Ce besoin était motivé par la succession de cauchemar qui l'assaillait pendant son sommeil, il lui semblait qu'elle pouvait les exorciser en entendant les révélations sincères d'une de ses élues.

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Je me demandais comment elle faisait pour voir toujours la réalité des choses en ce qui me concernait. On avait vraiment l'impression qu'elle lisait en moi comme dans un livre ouvert. C'était hallucinant. Je la regardais la bouche légèrement ouverte. Oh si le problème venait de Byron, mais pas dans le sens ou je pensais qu'il ne se plairait pas à être père, ça non, il n'y avait qu'a voir comment il se comportait avec sa filleule, Mélody, je ne pouvais pas douter qu'il serait un très bon père pour notre enfant. Et je ne voulais avoir d'enfants avec personne d'autre. Ma reine pouvait me demander ce qu'elle voulait j'accepterais certainement sans ciller, mais … pas en ce qui concerne les enfants. Quitte à me faire bannir des élus, des humanoïdes et vivre en ermite. Jamais on ne me forcerait à avoir des enfants avec un autre que celui que je voulais. En l'occurrence, personne d'autre que mon mari. Que cet homme ait des vertu les plus grandes et l'espérance de vie la plus élevée, il n'en était pas question. Mais ça aussi … elle le savait.

Je hochais de la tête, et je ne mentais pas, le problème venait de Byron, dans le sens ou … le me demandais ce que deviendrait cet enfant une fois qu'il serait né. Est ce qu'il resterai avec nous à Semper Fidélis. Ou est ce qu'on nous demanderait de le laisser grandir à Terra Nostra comme tout jeune humanoïde.

« Je te connais assez bien pour savoir que ce genre de détails ne t'arrêtent pas quand tu as une idée en tête. Le problème ne viendrait-il pas de toi, ma chère, ne rêves-tu pas en secret de retourner à ta première affection, la chasse. »

Je souris doucement « Hm oui je sais bien que quand je veux quelque chose je l'obtiens très souvent, mais c'est pas une chose que je veux forcer. » je baissais les yeux et laissait mes pieds rafraîchis par la douce eau « Je m'inquiète surtout pour l'enfant et son futur, si nous pourrions le voir grandir. Et bien entendu … la chasse me manque » je la regardais dans les yeux. « On ne peut rien vous cacher » dis-je en esquissant un sourire.

Puis, alors que je ne m'y attendais pas le moins du monde, elle s'approchait de moi un peu trop près bien plus près que d'habitude. Si près que ça me déstabilisait. Mais ce qui me déstabilisait encore plus … ce fut ses paroles. « Tu ne m'as jamais exprimé de réticente quand je t'ai envoyé à Semper Fidélis, mais aujourd'hui j'aimerais que tu me dises réellement ce que tu as ressenti ce jour-la, m'as-tu détesté ? M'en voulais-tu ? Me trouvais-tu injuste ? » Les narines étaient ivres de son parfum entêtant et si agréable. Mais que répondre à sa question, est ce que je pouvais me permettre de lui répondre sincèrement. De dire la vérité. De l'avouer. Est ce que j'en avait réellement le droit ou est ce qu'elle ne faisais que me tester. Je la regardais droit dans les yeux.

« Je ne vous ai pas détesté ma reine. Comment est ce que j'aurais pu vous détester. Comment est ce que je pourrais un jour vous détester. » je baissais quelques secondes les yeux en voyant le rouge sur ses yeux. « Mais j'avoue que je n'ai pas compris pourquoi moi. Sans … » je relevais les yeux vers elle « … me vanter, je n'étais pas une mauvaise chasseuse. Je n'ai pas compris pourquoi vous m'avez punie de telle manière, je n'ai pas compris ce que j'avais bien pu faire. » je me dégageais doucement de son emprise et m'allongeais dans l'herbe. « Mais ne vous méprenez pas, je suis bien a Semper Fidélis. »

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Poison Ivy sourit de satisfaction en entendant de la bouche d'Azur que la chasse lui manquait, on beau retirer ses rayures à un tigre, il ne changera pas de nature pour autant, mais cependant la jeune élue avait ressentie sa mission comme une punition, ce qui n'était pas le cas. Poison Ivy joignit ses deux mains pour en faire une coupelle et les plongea dans l'eau pure et fraiche du bassin afin d'en puiser une bonne quantité et s'en aspergea le visage avant de réagir aux propos de l'élue.

« Punition ?, Je t'offre l'opportunité de contribuer de manière pérenne à la survie de ton espèce et tu vois cela comme une punition ? »

Le ton employé était sec, voir cinglant, ses traits étaient tirés par la colère, mais Poison Ivy retrouva très rapidement son calme et son visage serein après tout c'est elle qui avait demandé ces explications et il était hors de question de brimer Azur pour sa franchise.

« N'as-tu pas compris que cette tâche je ne pouvais la confier a personne d'autre que toi ? C'est en récompense de tes talents et de tes capacités que je t'ai envoyé à Semper Fidélis, tu as quelque chose en plus que même Clarke et Savina n'ont pas, ne me laisse jamais te le rappeler. »

La reine fit voler une petite flaque d'eau sur le visage de la femme allongée, ce n'était rien de méchant ou de punitif, l'eau étant un élément salvateur pour le peuple humanoïde, il fallait plutôt le considérer comme une bénédiction, un signe de bienveillance. Dans le fond de son coeur elle se sentait rassuré après avoir entendu ces révélations sincères, un immense poids semblait avoir été retiré de ses épaules, il lui semblait qu'un simple coup de vent suffirait à transporter son corps dans le ciel.

Elle avait cru comprendre qu'Azur s'inquiétait du sort que l'on réservait à son enfant et pour cela, la politique de gestion de la reine était rigide et sans exceptions, les enfants devaient s'épanouir dans le cocon protecteur de Terra Nostra, jusqu'à ce leurs corps soient assez forts et que leurs esprits assez éveillés pour affronter l'hostilité du monde.

« Cependant, tu connais la règle, nos jeunes doivent grandir parmi nous, afin qu'ils puissent se fortifier, les laisser au contact des humains pourrait leur être néfaste, Terra Nostra reste l'endroit le plus sûr, pour le moment. Mais je veux bien faire t'accorder le privilège d'élever ton enfant, si un jour tu te décides à fonder une famille. »

Le ton était beaucoup plus calme et chaleureux .Par ces mots, Poison Ivy venait de signifier qu'Azur ne quitterait pas Semper Fidelis de si tôt, puis elle jeta un coup d'œil à la sacoche qui avait été ramenée par l'infiltrée, elle avait l'air bien garnie, aucun doute ne pouvait subsister sur son efficacité et surtout sur son utilité au sein de la colonie.

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Mon coeur tout comme ma gorge se nouait. Malgré son calme apparent je sentais un léger malaise dans ma révélation. Enfin révélation, c'était un bien grand mot. Pour moi elle m'avait posé une question, semblait demander une réponse sincère et honnête. Je n'avais rien fait de moins et rien de plus. Mais j'avais peur de devoir regretter amèrement d'avoir laissé ces paroles franchir le seuil de ma bouche. Sa réaction fut à la hauteur de ce que je pensais.

« Punition ?, Je t'offre l'opportunité de contribuer de manière pérenne à la survie de ton espèce et tu vois cela comme une punition ? » je baissais les yeux. Que dire. Oui je l'avais vu, je l'avais pensé. Son ton était sec et avant que je puisse répliquer quoi que ce soit elle continuait à parler et ma mâchoire se crispait de stress. « N'as-tu pas compris que cette tâche je ne pouvais la confier a personne d'autre que toi ? C'est en récompense de tes talents et de tes capacités que je t'ai envoyé à Semper Fidélis, tu as quelque chose en plus que même Clarke et Savina n'ont pas, ne me laisse jamais te le rappeler. » mon visage se détendis à la fin de ses paroles. Non je n'avais pas vu les choses ainsi.

Je baissais les yeux, morte de honte les joues toutes rouges exprimant ma gène. Elle me détendit et me fis réagir en envoyant un léger jet d'eau vers moi alors que mes cheveux étaient épars au sol et que j'étais en communion avec le sol. Je souris puis fermant les yeux disais à voix haute « Non, je n'ai pas vu les choses ainsi. Je pensais que … vous n'appréciez pas les rumeurs qui pourraient courir à mon sujet » j'avais aucune honte de cela ça n'était d'ailleurs pas des rumeurs, j'étais cruelle et sans pitié. « Et qu'ainsi vous ne vouliez pas d'élément qui pourrait déstabiliser les choses. »

« Et je ne l'aurai pourtant pas fait » ajoutais-je doucement à voix presque inintelligible. Je levais la tête vers elle. « J'ai cru que vous vouliez me mettre à l'écart. » « mettre à l'écart » n'était pas précisément le mot, mais je ne voyais pas comment exprimer autrement cette idée. Je rougis encore plus quand elle me demandais de ne pas la laisser me rappeler mes qualités. « Je … hm … d'accord » dis-je simplement en abdiquant face à ses yeux puissants de protester à ses paroles.

L'idée d'avoir des enfants me séduisaient. La liberté et l'amour m'étaient pourtant importantes, et avoir un enfant pourraient éventuellement mettre en danger au moins l'une de ces deux entités. Comme je le pensais, tout enfant humanoïde doit être élevé à Terra Nostra. Et pourtant. J'avais moi même été presqu'élevée à Semper Fidélis, au milieu d'humains. Et je n'étais pas mécontente de la personne que j'étais à présent. Mais je la comprenais. Je hochais tristement de la tête puis arquais un sourcil quand elle parlait de m'accorder le privilège d'élever mon enfant si jamais je décidais d'en avoir un. J'ouvris la bouche puis comme aucun mot d'en sortais la fermais aussitôt. Je la regardais avec incompréhension. « Élever mon enfant si jamais je me décide à fonder une famille? Qu'est ce que ça veut dire précisément? » demandais-je sur le ton le plus calme et paisible, ça n'était pas une attaque mais une simple interrogation. Doublée d'incompréhension. « Vous voulez dire, revenir à Terra Nostra? ».

Sans que je ne comprenne pourquoi cette idée me fit peur, juste … l'espace de quelques secondes rien de plus mais. Je voulais la liberté la chasse, mais … mon petit train de vie à Semper Fi' me plaisait bien. Si je revenais à temps complet à Terra Nostra, il faudrait que je me réhabitue à toutes les autres choses. Ce qui, je l'avoue, me décourageait d'avance.

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Apparemment la reine avait mis mal à l'aise son élue, mais c'est avec un oeil attendri qu'elle observa la jolie couleur rosée qu'avait pris les joue d'Azur, cela la rendait un plus belle, elle était étendue sur le sol comme une jolie fleur qui venait de sortir de son bouton après une longue période de sommeil, si vulnérable, mais d'autant plus magnifique.

Elle écoutait avec attention de ce que lui disait la jeune humanoïde, sur ces rumeurs qui auraient pu motiver une mise à l'écart. Il est vrai que si Azur représentait un danger pour le reste du peuple, Poison Ivy aurait pris des dispositions très expéditives pour écarter cette potentielle menace, un peu comme sacrifier un fruit véreux pour sauver le reste de la grappe, Heureusement ce cas de figure était très rare.

« Des rumeurs tu dis ? Je ne juge que d'après ce que mes yeux voient et que mes oreilles entendent, les ouïes dires et autres cancans ne m'intéressent pas. »

N'empêche que cela a aiguillonné la curiosité de la reine, alors qu'elle était en plein doute sur les choix qu'elle avait pris jusqu'à maintenant. Une fois de plus son épaisse chevelure semblable à un nuage de feu rougeoyant, faisait de sienne, cela faisait si longtemps qu'elle ne s'était pas occupée d'eux et comme un champ d'orge laissé à l'abandon, ces derniers avaient abandonné leur aspect soyeux et cotonneux. D'un geste rageur la reine tenta des les lisser avec sa main et de les unir en une seule mèche, mais ses satanés cheveux étaient retords.

« Azur ce que je vais te dire va peut-être te faire du mal, mais je ne compte pas te faire revenir à Terra Nostra, pas dans les circonstances actuelles en tout cas, je suis consciente que c'est un lourd sacrifice que je te demande, vivre loin de tes semblables en compagnie de ses misérables primates. »

Une grimace de dégout déforma le beau visage de la reine, bien qu'ils aient perdu une partie de la mémoire et de leur intention belliqueuse grâce à la sève de l'oubli un humain restait un humain et nul n'ignorait que Poison Ivy détestait cette espèce.

« C'est pour cela que je t'accorderais le droit de garder avec toi ta descendance Semper Fidelis. »

La reine abandonna l'idée de mater la rébellion de sa tignasse et de désespoir se coucha a coté de la belle Azur. Leurs visages étaient de nouveaux face à face, leurs regards se juxtaposaient, Poison Ivy adorait ce genre de proximité, elle était si proche qu'elle pouvait même ressentir le souffle chaud de l'élue se heurter sur sa peau. La main chaude de la rousse vint se poser sur la joue d'Azur aussi légèrement qu'un nuage effleurerait la cime d'une montagne, Poison Ivy procédait comme si elle voulait rendre docile un cheval fougueux, elle avait toujours ce sourire apaisant et ce parfum enivrant voir envoutant qui émanait d'elle.

« Azur, j'ai vraiment besoin de toi, de ta force, de ton intelligence, mais aussi de ton amour, est-ce que tu m'aimes ? Est-ce que malgré mes décisions qui t'ont paru injustes tu continueras à m'aider dans cette lutte ? »

Elle avait dit cela en caressant tendrement la joue de son interlocutrice, avec un peu de sanglots de la voix.

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Le fait de le lui avoir dit m'avait libéré d'un poids. Oh je me demandais toujours si j'avais bien fait. Mais … je l'avais tout de même dit, et c'était passé. Je savais que je ne serait plus jamais énervée contre elle pour cette raison. C'est fou les choses qui peuvent changer quand on ose et peut les dire à voix haute. J'espérais ne pas l'avoir froissée ou blessée. Mais elle m'avait demandé mon avis, alors j'avais supposé que c'était une bonne chose de lui avoir dit la vérité. Elle aurait certainement été plus froissée ou blessée si jamais je lui avais menti. Et ces rumeurs . Je rougis. Oui je savais qu'elle ne s'intéressaient pas aux cancans. Mais ça n'empêche que les autres si. Et qu'elle s'intéressait forcément à l'avis des autres, ça je le savais. Elle était bonne et attentionnée. Pour nous en tout cas, ces … d'humains n'avaient rien d'intéressant. Je la regardais les joues très rouges. J'avais honte d'avoir pu penser cela, et si moi non plus les rumeurs ne me dérangeaient pas, j'avais sincèrement pensé que c'était une de ses raisons.

« Je … je suis désolée » commençais – je à bégayer. « Je n'aurais pas du croire ce genre de choses. Je m'en excuse ma reine. Mais comprenez moi. Je … les rumeurs peuvent faire du mal. Et j'ai eu peur que vous m'en vouliez pour cela. » je baissais la tête honteuse.

Alors que je m'étais allongée elle entamais un discours en me prévenant que ça ne me ferait éventuellement pas plaisir. Je la regardais en arquant un sourcil. J'avais peur de ce qu'elle allait me dire. Mais mon cœur se dé-serra en entendant ses paroles. Je fus soulagée et ça elle pourrait le lire sur mon visage. « Ne pas revenir n'est pas grave. Je … je sais que Byron est le responsable des infiltrés et je ne pourrais pas être loin de lui. » je rosis à nouveau « Enfin … sauf si vous le voulez vraiment mais … » je baissais les yeux « Je … j'ai appris à m'intégrer à Semper Fidélis malgré la compagnie de ces humains pitoyables, et je pense qu'ils m'apprécient. » et j'étais sûre de moi, les humains m'appréciaient. En même temps … j'avais leur santé dans mes mains ça aide pour se faire respecter. « Aussi fort que j'aime ma Terre Natale, Nuki ou même vous ma reine, je pense que ma place est, pour le moment en tout cas, plus utile là bas. » je souris « Je réfrène mes envies de chasses depuis plus de trente ans, je ne suis plus à quelques années près. » je souris doucement.

Mais je ne m'attendais pas à la suite. Moi? Le droit de garder ma descendance à Semper Fidélis? J'ouvris des yeux rond d'étonnement et une nouvelle fois commençais à me mettre à bégayer « Ah … moi, heu … je veux dire … moi? Pourquoi moi? P … pourquoi? » rosissant à nouveau je cachais mon visage derrière mes mains. « Pardon. Je veux dire. Merci beaucoup » dans mes yeux luisaient des étoiles.

Elle venait de m'ôter en une simple conversation, en un simple voyage à Terra Nostra, deux de mes plus grandes craintes. Je la sentis se coucher à mes côté de moi et je tournais la tête. J'observais dans les moindres détails son visage, il était si beau. Si pur et doux. Si apaisant, nul à ma place ne pourrait douter de pourquoi elle est notre leader, notre chef. Notre mère à tous. Sa main se posa doucement sur ma joue et j'écoutais ses paroles comme une douce chanson franchir le seuil de sa bouche. Mais ses paroles me surprirent. Elle semblait douter d'elle, et il ne fallait pas. Je plantais mon regard droit dans le sien et prononça de manière calme, posée mais surtout déterminée.

« Bien sûr que je vous aime ma Reine. Mon égoïsme m'a poussé à considérer vos décisions comme injustes alors qu'au fond de moi je savais bien que vous aviez raison, que vous avez toujours une raison d'agir. » je posais à mon tour ma main sur sa joue, mais avec peur comme quelqu'un qui a peur en touchant quelque chose de lui retirer sa beauté « Cette lutte est la mienne également ma Reine. Il n'y a rien que vous puissiez dire ou faire qui me ferait dévier de notre lutte. » un sourire se dessina sur mes lèvres « Ne doutez jamais de l'affection que je vous porte. Ni de ma dévotion à notre cause. » c'était peut être un peu impératif, mais elle devait le savoir.

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La température semblait s'être adoucie un peu, le soleil qui dardait de ses rayons ardents le sol riche et fertile de Terra Nostra avait l'air de s'être calmé, à moins que ce soit les paroles douces et rafraichissantes de la belle Azur, qui généraient cette agréable sensation. Une chose était évidente c'est que les deux femmes s'étaient rassurées mutuellement et c'est avec un regard doux que Poison Ivy contemplait l'élue rougir a chaque parole.

Et puis il y a eu ce fameux « je vous aime », rien que cela aurait suffi à balayé les doutes de la reine, mais Azur lui avait frôlé le visage, a la manière de colibri se posant sur une fleur des iles, un geste que très peu de ses sujets auraient entrepris. Poison Ivy fut très émue par cette révélation, une larme aussi claire que l'eau de la cascade se traça un chemin sur sa joue, à son tour ce fut à elle de rougir, ce n'était pas dans ses habitudes de montrer, en tant que souveraine, elle qui avait l'habitude de montrer un visage toujours serein et ferme.

« Merci pour tes propos rassurants et réconfortants, merci pour ta patience et tes énormes sacrifices, je me sens beaucoup mieux maintenant. »

Le timbre de sa voix était différent, presque mélodieux, mais surtout on pouvait entendre l'écho de la sérénité dans chacune des syllabes qui franchissaient la barrière de sa bouche. Les caresses sur la joue d'Azur qu'elle voulait légère comme le duvet d'un oisillon tombant sur le sol, devenaient de plus en plus persistante, de plus en plus appuyer. Azur avait un beau visage, mais les yeux de la reine n'étaient fixés que sur les lèvres de son interlocutrice.

Aussi rapidement qu'un éclair déchirant les ténèbres des plus sombres abymes, Poison Ivy déposa ses lèvres sur celles d'Azur. On pourrait appeler cela un baiser volé, sauf que la monarque ne put s'en satisfaire et réitéra son geste cette fois le contact dura un peu plus longtemps, le temps de s'imprégner de leurs gouts.

«Je suis confuse je n'aurais pas dû. »

La reine s'était remise en position assise, s'attaquant une nouvelle fois à sa chevelure abondante afin de masquer son embarras. Azur l'attirait et en utilisant ses dons ou son statut de reine elle aurait surement pu arriver à ses fins, mais voilà elle respectait l'élue et aurait préféré que cela soit volontaire, ce n'était pas le cas avec les humains qu'elle choisissait pour agrémenter ses nuits solitaires.

Elle venait d'exprimer des regrets, mais son regard était toujours celui de la séductrice, toujours aussi pétillant d'autant plus que ses doutes s'étaient envolés. Sa main s'était posé sur celle d'Azur, geste innocent et anodin à l'apparence contrairement au massage sensuel qu'elle lui prodiguait.

Le message était subliminal mais puissant ....Allait-il être entendu ou simplement ignoré .

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Je la regardais en souriant. Elle semblait radieuse, baignée dans la lumière du soleil. Elle était belle, comme toujours. Contrairement à moi dont les joues rougissaient de minutes en minutes. Mais l'espace d'une seconde je la vis commencer à rougir et observa une larme perler puis rouler contre sa joue. De ma main je l'essuyais ne comprenant pas sa provenance, est ce que je l'avais touchée ou même blessée? Non elle semblait pourtant sourire. Mais on ne savait jamais. Je fus très gênée de l'entendre me remercier, c'était étonnant. Pas qu'elle n'était pas humble ou reconnaissante mais … c'était notre reine quoi. Je souris doucement puis hochais de la tête pour lui signifier que ça n'était pas grave. Je tournais la tête à nouveau pour regarder le ciel. Il était beau et paisible, d'un bleu ciel profond.

Ce fut non sans surprise que je sentis les lèvres de Poison Ivy se poser sur les miennes. Non seulement une fois, mais deux. Je restais bouche bée. Je ne savais vraiment pas quoi dire. Je me laissais faire sans pour autant aller dans son sens et prolonger le baiser. C'était fort agréable je ne pouvais pas le nier, mais c'était tellement déroutant. Alors qu'elle se retirait et se relevait même elle dit être confuse et ne pas avoir du. Je me relevais sur les coudes la bouche toujours ouverte sous le choc du moment. Je la regardais triturer ses cheveux mais j'avais l'impression que c'était plus pour s'occuper qu'autre chose. Ce silence commençait à venir drôlement long mais je ne savais pas pour autant que dire. Je … certes elle était très belle, personne ne pouvait le nier ça. Ça serait mentir.

Elle sourit doucement en me regardant ce qui la rendait encore plus troublante. Dans son regard il n'y avait pas de regrets ou du moins … pas à proprement parlé. Elle posait sa main sur la mienne et commençait à la masser. Je me mis à rougir. Pas parce que je voulais qu'elle continue, pas parce que je ne voulais pas qu'elle arrête. Je n'étais pas venu ici pour ça. Je ne la voyais pas ainsi. C'était ma Reine, je la respectais, et je l'aimais. Mais pas de cette manière.

Détournant mon regard du sien je fit clapoter l'eau sous mes pieds et me relevais entièrement. Avant de me lever entièrement et d'aller faire quelques pas vers la cascade. L'eau m'arrivait maintenant aux genoux et ça faisait terriblement de bien. Je ne pouvais pas barboter ainsi à Semper Fi', l'eau était une denrée rare et nous devions la préserver. Pour ces idiots d'humains. Je me retournais vers elle ne sachant que faire ou que dire. Je ne voulais pas qu'elle m'en veuille ou qu'elle se sente froissée, mais je ne voulais pas non plus continuer dans la voie qu'elle avait commencé. « J'aime Byron » me contentais-je de dire un peu honteuse mais très sûre de moi et déterminée.

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Un long soupir accueillit la réponse de la jolie Azur, dommage pourquoi faut il que les belles choses soient celles les plus difficiles à atteindre .Au milieu du bassin, éclairée par les flèches d'argents du soleil se reflétant dans le ciel, la beauté de la jeune élue était accentuée, lui attribuant une aura presque surnaturelle et irréelle, mais la reine malgré son envie devait admettre que ce beau corps était réservé a Byron. Sur cette pensée l'humanoïde déçue de voir ce joli papillon s'enfuir de sa douce toile se mordit les lèvres.

« Ta fidélité est une des choses que j'apprécie le plus chez toi et je suppose que ce cher Byron doit être content d'avoir de t'avoir comme épouse. »

On pouvait sentir un peu de regret et de frustration dans sa phrase, dire qu'une simple once de son parfum envoutant suffirait à l'emmener dans son lit, mais cela serait faire preuve de cruauté envers un membre éminent de ce qu'elle considérait comme étant l'élite de son peuple.

La reine se pencha vers le bassin et contempla son reflet dans l'eau. Elle avait changé depuis son réveil et cela était dû aux paroles d'Azur. Son teint avait repris son éclat de porcelaine et son esprit était redevenu affuté. De nouveau elle était disposée à parler des choses concrètes, c'est comme ci le refus diplomatique de l'élue lui avait ouvert l'esprit.

« Bien maintenant parle moi de ce qui se passe à Semper Fidelis, dis-moi comment se porte ses primates. »

C'était un peu un signal pour dire qu'elle ne tenterait pas de nouvelle tentative. La dernière chose que voulait Poison Ivy était que la douce Azur ait une image négative d'elle, le meilleur moyen pour cela était de penser à des choses sérieuses et il n'y avait pas plus sérieux que Semper fidelis pour la souveraine.

De nouveau elle fit signe à la jeune humanoïde de la rejoindre, la belle s'était éloignée d'elle, mais Poison Ivy avait l'autorité pour la faire revenir. Son geste était nonchalant mais elle la regardait de manière ferme et dominatrice.

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Je me sentais idiote, mais je ne voulais pas aller plus loin avec Poison Ivy, l'affection que je lui portait était certes très forte. Mais c'était plus de l'amour pour une mère que de l'amour pour une amante. Malgré sa beauté, malgré l'attraction qu'elle dégageait. Je la voyais comme ma mère. Alors imaginez le tableau. Et puis tout simplement, la seule personne présente dans mon cœur était Byron. Il fut une période où j'étais volage et où j'aurais très bien pu céder à des tentations. Et où j'avais cédé à des tentations. Mais plus maintenant, j'étais rangée, et fidèle. Et je l'aimais.

« Ta fidélité est une des choses que j'apprécie le plus chez toi et je suppose que ce cher Byron doit être content d'avoir de t'avoir comme épouse. »

Je soupirais en entendant ses paroles car je sentais bien la frustration dans sa voix. Et qui a sa place ne l'aurait pas été. Je n'aurais jamais du me permettre de la toucher en me disant qu'elle ne voudrait rien de plus. Je n'avais même pas fait ça en voulant plus. J'étais terriblement gênée de la gêner. Je me tournais donc un petit peu afin de recueillit à la source même cette eau bénéfique aux vertus insoupçonnées. Mettant mes mains en coupe j'en bus à gorge déployée ce doux liquide au goût de terre natale. J'avais toujours de l'eau jusqu'au genoux et ma robe commençait légèrement à s'imbiber quand je retournais vers le bord.

« Bien maintenant parle moi de ce qui se passe à Semper Fidelis, dis-moi comment se porte ses primates. » je hochais la tête et sortant entièrement de l'eau j'allais chercher mon petit sac qui contenait tout ce qu'il y avait à savoir. Je retournais près d'elle et m'assis à nouveau à ses côtés, les pieds dans l'eau.

« Alors, les élus vont bien leur santé est bonne et je ne les vois que très peu à l'infirmerie. » dis-je en lui tendant nos dossiers à tous, y compris le mien, car oui, j'avais également un dossier sur moi même. « Pour ce qui est ces humains c'est fou ce qu'ils sont maladroits, il y a beaucoup de coups ou de petites blessures superficielles faites dans les tâches de tout les jours. Quelle idée de se couper avec le couteau quand on mange. Et encore plus de chutes en tout genre, pour des raisons diverses et variées. » je haussais les épaules. Oui c'était plus facile pour nous les humanoïdes. Dans le sens où nous étions plus agiles. « C'est la période plus fraîche en ce moment alors il y en a pas mal qui toussent ou qui ont de la fièvre » je lui tendais les dossiers. « Mais en règle générale ils se portent bien. » je soupirais ce qui m'énervait le plus dans mon métier était de voir toujours les même pour les même choses. A croire qu'ils ne retenaient rien.

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Les documents transmis par Azur étaient très détaillés, très complet, Poison Ivy en explora le contenu avec attention. Ces informations étaient précieuses pour la reine, le travail de l'infiltrée était l'équivalent d'une vivisection, a un détail près c'est le cobaye qui venait se jeter sous le scalpel de l'humanoïde. Un petit ricanement léger s'échappa de la bouche de Poison Ivy quand Azur fit allusion à la prétendue maladresse des humains, son éclat de rire était spontané, mais gardait quand même une certaine noblesse.

« Tu as raison, ma chère, les humains sont des créatures pathétiques, vouant un culte a de vulgaire bout de métal comme l'or, ou bien prêt a s'entretuer pour des choses qui ne valent pas la peine. »

La reine poussa un soupir et s'étira de tout son long, les mains en appuie sur le sol alors qu'elle était toujours assise elle pencha la tête en arrière exposa son visage à la voute céleste. Le firmament avait l'éclat du saphir et dans cette position la robe fine de Poison Ivy épousait parfaitement les courbes de sa poitrine, laissant deviner quelques détails intimes de sa morphologie.

« Et pourtant cette espèce a colonisé ce monde, l'a dompté puis l'a violé. Ne te laisse jamais berner par leur apparente maladresse, ce sont avant tous des ennemis que nous devons exterminer. »

Ses paroles étaient haineuses, il s'agissait d'un appel au génocide et pourtant, elle les avait prononcées avec tellement de légèreté qu'on aurait dit un simple conseil d'une grande soeur à sa benjamine. Poison Ivy détestait le genre humain et cela se reflétait dans ses dires, mais son beau visage restait serait affichant un sourire angélique.

Ce petit interlude achevé, la leader reprit les documents et recommença à les feuilleter frénétiquement. Ce qui était consigné lui plaisait énormément, Biorythmes et autres diagrammes tout avait été consigné avec minutie. Mais un dossier attira un peu plus l'attention de la reine.

« Celui-ci me plait »

L'homme était question devait avoir la trentaine et semblait bien bâti, une cible de choix pour l'humanoïde qui voulait renforcer un peu plus les jeunes pousses qui évoluaient à Terra Nostra. Bien sûr le pauvre sacrifié aura d'abord la lourde tache de satisfaire la reine, mais cela restera confidentiel.

« Je le veux, il fournira de bons nutriments pour les enfants, as-tu des objections ? »

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Je lui tendis les dossiers. Le la voyais acquiescer tout en regardant le dossier. Je souris, oui j'étais assez consciencieuse et je notais toujours tout. Pointilleuse et toujours soucieuse des détails, voilà ce que j'étais. Et on m'acceptait avec ce petit défaut ou pas. Mais dans le cas présent c'était plutôt un bon point. Je faisais mon rapport de la situation et parlais des humains. Oui ils allaient pas trop mal. Je souris en l'entendant parler des humains, elle avait la même conception des choses que moi c'était agréable. Pathétique, tel était bien le mot, il fallait l'avouer. JE ne pus m'empêcher de rire de bon cœur avec elle. Son rire était tellement communicatif.

« Tout à fait pathétiques. Ils font peur des fois, c'est hallucinant. Mais bon il faut faire avec. Et puis tant que ça reste sous contrôle ça va. » mais quand même, le nombre incalculable de blessures qu'il y avait me surprenait toujours, et je les connaissait depuis un bon moment maintenant! Je haussais les épaules. Tant que c'était des choses que je pouvais soigner, aucun problèmes. Mais comme elle le faisait justement remarquer, ils avaient quand même dominé le monde et je ne comprenais pas pourquoi. « Je ne comprend vraiment pas comment ils ont fait. Mais vous avez raison de me le rappeler. Je l'oublie trop souvent vu leur comportement. » je lui souris sincèrement, oui des fois, en observant les humains de Semper Fi, je ne voyais vraiment pas comment cette espèce avait pu dominer le monde. « Mais pour ce qui est de nos agissement envers eux, je ne les perds jamais de vue. » dis-je doucement, et elle le savait, est ce que je n'avais pas été une chasseuse sauvage.

Elle continuait à regarder les dossier tandis que mon regard se baladait sur la cascade et les lieux nous entourant. La nature était si belle. Et la retrouver me faisait tellement de bien. Je fermais doucement les yeux afin de profiter de ce moment, tout en ouvrant grand les oreilles afin d'écouter les remarques que ma Reine pourrait avoir. Ce qui comme je le pensais ne tarda pas. Elle avait repéré un homme. J'ouvris les yeux et regardait ce qu'elle me montrait. Je le regardais. Homme, robuste dans la trentaine. Maxime Lungden. J'acquiesçais.

« Absolument aucune. Il sera en effet très bénéfique pour les enfants. Fort et Robuste, il a pourtant une faiblesse aux genoux, ce qui pourrait servir pour l'attraper. Et il vous apportera une force bien plus importante qu'un humain de base. » Je regardais le dossier pour y revoir mes notes puis souris en ajoutant « Hm … en plus il a commencé à parler d'aller voir dans la forêt, ça tombe très bien pour rappeler aux autres que la forêt est dangereuse. »

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« Pourquoi chercher à l'attraper alors qu'il veut se jeter tout seul dans mes griffes. »

Tout en explorant le dossier de l'homme elle esquissait un sourire machiavélique, qui trahissait bien ses intentions envers ce jeune homme. Robuste et fort voilà des attributs qu'elle se ferait un plaisir de mettre à l'épreuve puisque la belle Azur ne semblait pas disposée à satisfaire ses envies.

« S'il tient tant à s'aventurer dans mon domaine qu'il vienne, je l'accueillerais personnellement. Laisse le venir, il ne sera pas déçu.»

La reine finit sa phrase par un éclat de rire inquiétant, c'est dans ces moments la que sa nature cruelle ressortait, Poison Ivy était peut-être une souveraine sage aux yeux de son peuple, mais ce qu'il ignorait ce qu'elle livrait une lutte acharnée quotidiennement contre son côté sombre.

« Ce soir, je veux que tu m'amènes ce primate ce soir. »

Le sort de ce pauvre humain était scellé et pour cela il n'a fallu qu'un ordre de la leader humanoïde. Le soleil avait continué sa course depuis le début de la conversation et le branchage de l'arbre qui faisait office de bouclier contre les rayons néfastes de l'astre diurne était devenu inutile. La peau blême de Poison Ivy commençait à subir les effets de ces assauts solaires et l'eau au reflet cristallin de la cascade semblait être un asile confortable. La réaction de la reine fut aussi soudaine que surprenante. D'un bond elle se leva et laissa glisser sa longue robe sur l'herbe, elle était à présent demie-nue, lançant un regard gênant à la limite de l'obscénité à l'élue elle sourit, mais ne tenta rien d'embarrassant contre elle. La reine se contenta juste de se diriger au milieu de bassin et de se laisser flotter sur le dos sur l'eau, tel un lotus, laissant son épiderme profiter des vertus rafraichissantes de l'eau.

« Ca sera tout pour aujourd'hui, profitons un peu de cette eau, sans nous soucier du monde extérieur. »

Avec geste nonchalant de la main, elle invita azur à venir la rejoindre au centre du bassin, tandis que ses lèvres commencèrent à fredonner une petite mélodie légère. La musique voila bien une invention humaine qu'elle appréciait.

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Je souris en regardant ma Reine. Elle avait toujours raison, ou bien étais-ce parce qu'elle était ma Reine justement? Je ne saurais pas vraiment le dire. Mais une chose est sûre. Elle était sage et méritait d'être respectée. Cet homme l'intéressait, ce qui tombait bien il parlait tellement de partir explorer la forêt, hé bien il y trouverait plein de choses dont il n'imaginais même pas l'existence, et … tant mieux n'est ce pas. Je souris qu'elle veuille l'accueillir elle même. Je pouvais lire dans son regard une pointe d'excitation et surtout de perversité ce qui me fit sourire. Oh oui parce que cette lueur avait déjà reflété dans mes yeux. Oui, c'était celle de tout prédateur. Je hochais de la tête en signe de compréhension et de joie un petit peu il fallait bien l'avouer. Je me joignis volontiers à son rire. Cruelle? Non, ou du moins … oh merde c'est notre Reine, et puis vu toute la cruauté dont les hommes ont fait preuve! Pourquoi pas ne leur rendre la monnaie de leur pièce?

Je souris et hochais une nouvelle fois de la tête. Ce soir, bien, elle l'aurait ce soir! « Aucun problèmes, je m'en chargerai personnellement. Je veillerait qu'il pénètre dans la forêt par la face sud et vous serez dans les entourages. » je souris de manière perverse, me réjouissant déjà rien qu'a cette idée.

D'un bond elle se levait et quittait sa tenue légère pour se retrouver totalement nue. Je ne rougis pas, pourquoi avoir honte d'un tel corps, et pourquoi avoir honte de le regarder. Elle était magnifique, sous toutes les coutures. Mais le regard qu'elle me lança me laissais un petit goût de gêne dans la bouche et dans l'esprit. Mais rapidement elle glissait dans l'eau et s'y laissait flotter. Assez parlé pour aujourd'hui, me dit elle. Profiter du moment. C'était une invitation claire à venir la rejoindre pour me détendre dans cette eau. Et l'appel de l'eau de Terra Nostra était difficile à résister. C'était même quasiment impossible. Voilà pourquoi deux secondes plus tard mes vêtement s'échouaient aux côtés des siens et je fendais l'eau pour aller pour ma part plus au bord de la cascade et profitais de la douche naturelle pour laisser mes cheveux s'infiltrer d'eau.

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Azur ne fut pas longue à répondre à l'appel de sa souveraine, elle aussi se dévêtit afin de pénétrer dans la source de vie de Terra Nostra. Poison Ivy cessa de nager afin d'admirer l'élue nue, belle comme une fleur qui venait de sortir de son bourgeon. Son visage était à moitié immergé l'eau dissimulait le rictus qui trahissait son envie de serrer la belle humanoïde dans ses bras, ses yeux eux étaient pointés vers Azur comme l'aiguille d'une boussole, la suivant dans chaque centimètre qu'elle traversait.

La reine voulait graver cette image dans ses pupilles afin que chaque fois qu'elle ouvre les yeux, la beauté rayonnante et pure de son élue dire qu'elle aimait déjà quelqu'un, un long soupir s'échappa de ses lèvres carmin. La phrase que la jeune plante avait prononcée un peu plus tôt, revint hanter ses oreilles, retentissant comme un écho eternel perdu dans une caverne.

*Sacré Byron, c'est bien la première fois que je t'envie à ce point*

pensa-t-elle avant de se laisser avaler par le bassin. En totale immersion, Poison Ivy laissait son corps se faire trimbaler par les remous engendrés par la cascade. Une sensation d'impuissance, qui paradoxalement lui faisait du bien, cet état d'apesanteur simulé permettait à son esprit de divaguer. Fermant les yeux la reine se laissa enfoncer un peu plus profondément dans le bassin, jusqu'à ce que son dos puisse toucher les graviers qui en couvraient le fond. Il y faisait bon, l'eau l'entourait de son cocon froid et les dards ardents du soleil ne pouvaient pas l'atteindre, un silence mortuaire régnait, mais elle était seule, il était de rejoindre la surface le monde ou vivent ceux qu'elle aime plus qu'elle. En guise de souvenir elle ramassa un galet vert entièrement poli par le temps et commença sa lente ascension.

L'air fier et conquérant Poison Ivy refit surface, son élue s'était installée sous la cascade et laissait l'eau purifier sa peau. Imitant une murène, Poison Ivy glissa sur l'eau, silencieusement, sans créer de remous pour aller rejoindre Azur, elle lui présenta fièrement le galet qu'elle venait de récupérer, galet qui tenait plus de la gemme, translucide et vert.

« Tient prends le, regard comme il brille au soleil, il est comme toi éclatant, magnifique, mais dangereux. »

Bien que polie par le travail patient de l'eau du bassin, une des arrêtes de la pierre, restait a affutée et Poison Ivy s'entailla volontairement le pouce, pour imager ses paroles. Son sang brun coula sur la pierre ou les deux plantes étaient installées. L'élixir brun, source des pouvoirs des élues et gardien de bien d'autres secrets se mélangeait à l'eau de la cascade, tandis que de doux embruns commençaient à saturer l'air ionisé porté par de fines particules légères et volatiles qui semblaient être apparues spontanément.

Poison Ivy posa sa douce main sur l'épaule de la jolie Azur, tout en lui souriant et se rapprocha un peu d'elle. Elle s'était fait une raison, mais comment résister a la vue d'une telle perfection.

*Désolé Byron, mais c'est trop tentant, j’espère que tu pourras me le pardonner.*

La reine le pensa, mais cette pensait pouvait être lue simplement en observant son regard de braise.

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L'eau était douce, et agréable. Je ne pouvais pas rêver de mieux. L'eau était … vitale, tout ce qui avait de meilleur en ce monde. Et toute notre vie tournais autour d'elle. Sans elle … nous ne serions rien. Tout comme l'eau Poison Ivy était agréable, et comme l'eau elle était loin d'être calme et fluide, non elle avait ses remouds et ses retors, ce qui lui donnait un caractère fort et surtout unique.
Partager ce bain avec notre leader était quelque chose d'inespéré pour la plupart d'entre nous. Et j'y avais le droit, moi. Moi Azur Lawson. J'étais en droit de barboter agréablement à ses côtés. Je fermais les yeux pour mieux profiter de ce moment et de l'eau sur mon corps. Mais quand je les rouvrit, elle n'était nulle part. Je regardais à droite, puis à gauche. Mais non elle n'était toujours pas là. Légèrement paniquée je m'avançais un peu plus jusqu'à ne plus avoir pieds. Et traversait le bassin, mais toujours aucune trace d'elle. Assise sur une pierre plate, mes yeux cherchaient partout, la moindre feuille, la moindre parcelle de cette étendue d'eau irisée.

Et soudain elle réapparut. Comme une fleur, sortant de l'eau avec une pierre dans la main. Un superbe galet vert brillant. Je le regardais les yeux grand ouvert. Il est magnifique.

« Tient prends le, regard comme il brille au soleil, il est comme toi éclatant, magnifique, mais dangereux. » elle me l'offrait, ou plutôt … au lieu de me le donner elle s'entaillait volontairement le pouce. « Mais! » dis-je doucement en saisissant son pouce et la faisant lâcher la pierre qui alla choir au fond du bassin. « Attendez » dis-je alors que le sang continuait à couler.

Sans me défaire de la proximité qu'elle avait à nouveau installé entre nous, je me retournais et saisit une feuille d'herbe que j'applatit avec mes doigts afin qu'elle soit le plus fin possible. Je saisis à nouveau sa main que je plongeais dans l'eau fraîche et maintenant légèrement teintée autour de nous. Puis j'exerçais une forte pression un peu avant l'entrée de la plaie pour que le sang nécessaire parte, au cas où elle s'était faite empoisonner. Tenant fermement son pouce, je soufflais dessus pour sécher un peu l'humidité de l'eau et des quelques goutes de sang qui peinaient à perler sur sa peau laiteuse. De l'autre main je pris le long brin d'herbe et l'enroulais savamment autour de son pouce. Une fois finis je reposais sa main meurtrie sur sa cuisse et lui sourit. « Il faut faire attention! » dis-je savant très bien qu'elle l'avait fait intentionnellement. « Je ne serais pas toujours là » dis)je sans prétention aucune à part celle de la taquiner.

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Etait-ce du zèle ? La question se posait quand elle vit la jeune élue s'affairer sur cette petite entaille du pouce. Pourquoi tant d'affolement, était-elle si précieuse pour Azur, les autres plantes auraient-elles réagi de cette façon. Les yeux pleins d'admiration, Poison Ivy observa le savoir-faire de l'infirmière en œuvre, elle en oubliait toutes ses envies, tant elle était captivée par le ballet des doigts agiles de la jeune humanoïde. Cela faisait bien longtemps qu'on ne l'avait pas choyée ainsi, sans idée, sans arrière-pensée, sans crainte, juste pour elle.

Quand son pouce fut pansé, La reine se contenta de sourire et de caresser le visage fin. Une expression moqueuse se lisait sur ses lèvres, c'était en réponse à la mise en garde d'Azur. Une simple égratignure ne pourrait l'inquiéter, ni compromettre sa santé, qu'avait-elle derrière la tête ? Malgré cela Poison Ivy remercia correctement sa soigneuse.

« Merci, Azur, comme d'habitude tu m'es d'une aide très précieuse. »

La leader regardait son pansement végétal, tournant son pouce pour l'examiner sur toutes les coutures, comme un chercheur d'or qui scruterait une pépite fraichement arrachée d'un filon, mais ce qu'elle avait sur le doigt avait à ses yeux beaucoup plus de valeurs que la plupart des joyaux que gardait jalousement dans son ventre la terre.

« Je n'avais jamais vu un pansement de la sorte, il est doux, ne provoque pas d'irritation, c'est à peine si je le sens. Tu m'étonneras toujours. »

De nouveau ses doigts effleurèrent tendrement le visage de la jeune élue, s'attardant sur une meche de cheveux qu'elle entortilla autour de son index. La reine se pencha, du moins s'inclina un peu. Elle voulait de nouveau goutter aux lèvres d'Azur, mais elle se ravisa, son coeur ne pouvait se résoudre à forcer la volonté d'un de ses sujets tant aimé. Poison Ivy soupira en secouant la tête de droite à gauche, il fallait qu'elle se fasse une raison après tout.

« J'ai bien fait de confier la surveillance des humains à Semper Fidelis, tu es celle qu'il me fallait. »

Tout en discutant elle s'était glissée dans le dos de l'élue, avec la grâce d'un colibri farceur, puis elle posa la paume de ses mains sur son dos et commença à le frotter tout en fredonnant. Un bel exécutoire qu'était cette séance de massage improvisée, au moins comme cela elle ne compromettra pas Azur.

::FONDA:: The **SEXY** Nurse

Je souris et me sentais un peu idiote. Bien entendu que ça aurait cicatrisé tout seul. Mais j'avais paniqué. Pourquoi? Parce que je n'aimais pas l'idée qu'elle soit blessée? Je me sentais vraiment idiote. Pourquoi. Pourquoi est ce que j'avais fait ça? Mais bon maintenant que j'avais commencé, je ne pouvais pas arrêter en plein milieu du processus. Alors autant finir. J'essayais de ne pas m'en vouloir intérieurement afin que ça ne me déconcentre pas trop. Mais voilà. Le pansement était à présent réalisé.

Je souris doucement en l'entendant me remercier. Je commençais même à rougir. « Oh. Heu non je ne devrais pas paniquer comme ça. Je sais bien que ça ne pouvait pas vous tuer. Mais, je crois que je n'aime pas savoir qui vous êtes blessée. » dis-je en regardant mes pieds qui battaient et brassaient l'eau afin de me re-concentrer sur quelque chose.
Je tentais un regard discret vers elle et la vit examiner sous toutes les coutures mon pansement. Est ce qu'elle avait des doutes que ça ne tienne pas? Normalement non, ça tenait toujours très bien. Et je ne pensais pas que ça change quoi que ce soit que le pansement soit sur notre Reine à tous. Puis elle me fit une nouvelle fois rougir. C'était assez troublant.

« Oh vous savez, ce n'est pas grand chose. C'est pas si compliqué que ça, il faut surtout bien lisser le brin de feuille que l'on utilise »

La proximité de la reine était à la fois agréable et dérangeante. Mais je ne savais pas comment le dire. Je tournais la tête après qu'elle se soit penchée vers moi. Je ne préférais pas réfléchir à la raison pour laquelle elle l'avait fait. Et voilà qu'elle me faisait encore rougir. Je tournais mon visage vers elle puis replongeais dans l'eau. Quand je revenais à la surface seulement je lui répondit. « OH … c'est surtout Byron qui les surveille. Moi je ne fais que les bichonner pour qu'ils nous apportent encore plus de force par la suite. » dis-je un sourire aux lèvres avant de revenir m'asseoir aux côtés de Poison Ivy. Doucement elle se glissait dans mon dos et me prodiguait un délicieux massage. Je souris doucement et fermais les yeux pour en profiter. Oui j'avais les muscles un petit peu tendu. C'était ça de devoir à tout instant veiller sur les humains.

Date d'inscription : 11/01/2011 Nombre de Messages : 31 Emploi / Rôle : Leader

Des moments comme celui la, la reine des humanoïdes aurait aimé en avoir plus, entourées par ce lac argenté, les deux plantes s'épanouissaient. C'est pour que ses semblables profitent de ce havre de paix, que Poison Ivy avait entamé cette guerre contre les représentants de la race humaine, pour que peut être un jour, ses enfants puissent gambader dans de verts pâturages sans craindre d'être spoilés par les infâmes être nuisibles qu'étaient les hommes.

La chef des humanoïdes sentait les muscles se détendre sous le passage de ses doigts fins, cela la fit sourire.

« Je te sens tendue, trop tendue laisse toi aller, détends toi un peu. »

Poison Ivy avait un bon moyen de « détendre » son élue, mais il y avait définitivement renoncé, ce massage était un genre de soin palliatif pour la leader, le contact de la douce peau d'Azur était très réconfortant pour elle.

« J'ai beau être née avec des attributs supérieurs aux autres membres de notre race, je reste une fleur fragile, ne l'oublie jamais, aussi cruelle que je puisse paraitre j'aurais toujours besoin de toi, de Byron, de vous tous, sans vous je n'ai plus de raisons de vivre. »

La reine embrassa la nuque de l'élue en guise de conclusion à sa phrase, elle l'avait embrassé comme une mère qui le ferait à sa fille, à la fois protectrice et aimante, puis reprit son délicat massage en fredonnant la mélodie apaisante d'une berceuse, elle montrait un visage serein comme la surface d'une mer que le vent aurait oubliée et dire que ce soir un homme va périr sous le même regard.

Mais pour le moment la rousse profitait des bienfaits de l’eau. Le soleil flamboyant avait continué sa course dans le firmament azur, hélas, elle sentait venir le moment ou l’élue allait la quitter, le temps passait si vite en bonne compagnie…