Comme chaque matinée à Naxos, il y avait des endroits plus calmes que d'autres. Comme chaque journée à Naxos, il y avait des places plus remplies que d'autres. Et comme chaque minutes à Naxos, la tension naissait et s'estompait en fonction des personnes. Angelina était une jeune fille en quête d'un avenir, d'un espoir, d'une vie. Une jeune fille dont le rêve n'avait d'égal que de connaître le monde dans lequel elle se mouvait. Un monde où il n'y aurait plus ces murs, où au contraire, il y aurait des places entière à découvrir et dont son regard se perdrait à vouloir juste percevoir une barrière naturelle. Un rocher... une montagne... une mer... une rivière... un ruisseau.

-Angie, je t'attends...

Malheureusement son ruisseau ne menait à rien... Rien qu'elle ne puisse percevoir de plus que cette espèce de ruissellement incertain dans un enchevêtrement boueux et l'appel de son père pour qu'ils aillent tous les deux dans les champs. Il ne cessait de lui répéter d'arrêter de rêver, et de rester sur Terre ici, avec eux. Dehors il y avait ce qui les avait contraint à vivre ici, il y avait ceux qui les avait chassé, et ceux qui voulaient les tuer. Il ne fallait pas en parler, il ne fallait pas les envier. Il ne fallait rien faire, si ce n'était vivre toujours la même vie, aller toujours dans le même sens, agir toujours de la même façon, et répéter les gestes le lendemain, et le surlendemain, jusqu'à ce que mort s'en suive. Une vie dans l'ignorance, dans l'inconscience, mais une vie dans l'innocence, comme ils se prêtaient tous à ce qu'elle la mène. Soupirant, en se relevant, la jeune fille suivit son père. Son pas lent, et machinal ne lui permettait même plus de découvrir la moindre parcelle de cette terre. Rien n'était nouveau, tout était semblable, les mêmes chemins, les mêmes rituels, même les cailloux ne changeaient pas. Il n'y avait rien à part son esprit rêveur qui lui permettait de s'échapper de cette vie. Ses pairs ne pourraient lui en vouloir, puisqu'ils n'étaient pas au courant. Bref... s'affairant à réaliser son quotidien, la jeune fille se hasarda à parler quelques instants avec des personnes qu'elle était habituée à côtoyer. Les sujets de conversations n'allaient pas bon train, et le tour était vite fait, cependant, c'était toujours plaisant de pouvoir parler, d'avoir des choses à entendre, quelles qu'elles soient. Le monde extérieur n'était jamais abordé, toujours dissimulé à travers des mots qui se referaient juste à l'intérieur. Mais bon... certains ragots en valaient la peine, et ce n'était pas déplaisant d'en rire.

Après quelques éclats de rire, certains plus forts que d'autres, Angelina repartit pour aller déposer quelques récoltes dans ce qu'ils appelaient la Grange. Comme toutes les granges qui soient, ce lieu leur servait à la fois d'entrepôt pour tout et n'importe quoi que lieu de stockage pour la nourriture, permettant ainsi au village de survivre par leurs propres moyens. C'était également un bon moyen d'être au calme et de pouvoir profiter d'un peu de solitude pour penser à autre chose, ou, dans le cas de notre Angie, rêver une nouvelle fois. Elle déposa ce dont elle était venue rapporter, et commença à partir fouiner dans des recoins. Comme à son habitude, elle tombait toujours sur ce vieux seau qui ne servait à rien, mais qui était là, on ne savait trop pourquoi. Ou peut être si, pour la faire trébucher encore une fois... Elle se releva, en s'aidant d'un sac, dont les cliquetis rappelaient ceux d'un trousseau de clous. Puis s'enfonça plus dans cette surface afin de trouver l'aubaine pour son esprit. Des armes... voilà sur quoi, elle était tombée aujourd'hui. Cachées, dissimulées, ruinées, vieillies, comme si elles n'avaient pas été touché depuis de trop nombreuses années. Chose qui n'était pas un mal en soit, la jeune fille détestait la violence. Pacifiste, elle s'interrogea néanmoins à chacune des armes qu'elle voyait, n'osant les toucher. Allez savoir, elle pourrait se faire mal.

C'est ainsi que prise dans ses pensées, la jeune fille commençait à retracer les histoires de ses armes, sans tenter de percevoir les âmes qu'elles avaient ôté. Elle se contentait juste d'imaginer, ce qu'elles avaient pu voir, ces contrées, ces villes, ces décors. Ce monde qu'elle n'avait jamais connu, et qu'elle ne pouvait imaginer qu'au travers les histoires de ses parents, des images, des films. Elle tentait de voir aussi, les mains qu'elles avaient pu connaître, certaines plus douces que d'autres. Peut être même avaient-elles connu un passé bien plus agréable que le sien? Elle était certaine que si ces armes pouvaient parler, elles lui raconteraient ce qu'elles avaient vécu, et lui permettrait d'apprécier encore plus ce qu'elle voulait découvrir. Un sourire naquit sur ses lèvres alors qu'elle laissait sa main s'aventurer pour oser enfin toucher une lame. Mais dans sa quête, un bruit derrière elle l'a fit sursauter, si bien qu'elle osa demander en reportant sa main sur sa poitrine, et en épiant la pièce de son regard vert et bleuté.

 « Qui est là? »

Le jeune errant avait marché pendant des jours se tenant toujours loin des villes. Il n'aimait pas trainer en ville. Sev marchait en lisière de foret, Kaya sur ses talons qui vadrouillait un peu plus loin derrière. Kaya n'est autre que la louve du psychotique et ce n'est pas une invention, elle est réel. Quand il a quitté sa ville, il y a de ça un bon moment déjà, ça doit bien faire deux ans, il a trouvé la petite louve. Elle était perdu, selle dans la foret, alors qu'elle n'avait que quelques jours. La louve avait perdu sa famille, abandonné ou tous mort. C'est un détaille qu'il ne contra jamais. Peut importe, il a prit soin de l'animal et à fait en sorte qu'elle survive dans ce monde devenu fou. La bête à survécu, et elle lui est restée fidèle. Il n'aurait jamais crut que le loup reste avec lui et devienne un véritable ami. Perdre Kaya lui ferait beaucoup de mal, c'est surement la seule "personne" avec qui il se sent vraiment bien.

Être errant c'est bien, mais parfois le manque de nourriture le pousse à devoir faire une visite dans une ville pour acheter à manger. Quoi que acheter c'est un grand mot, il préfère le vol, c'est plus rapide et pratique mais ça pause plus de problème. Sev s'arrange pour ne pas être vu mais ce n'est pas forcément évident. Le plus souvent, il s'arrange pour ne pas aller dans la même ville. Aujourd'hui, c'est à Naxos qu'il se rend, c'est le lieu le plus proche de la ou il se trouve. Ne lui demandez pas de vous dire à quoi ressemble cette endroit car il ne regarde pas trop l'architecture, il ne fait que passer rapidement pour repartir aussi vite. C'est comme les habitants, il ne leur parle pas, de toute manière il est trop occupé à écouter les voix qui raisonnent dans sa tête et qui lui dise des tas de choses pas forcément sympa sur les gens qu'il croise.

Après deux bonne heures de marche, il arriva enfin aux portes de Naxos, une grande cité mais bien moins grande que ce qu'il pouvait y avoir avant que les plantes ne prennent le pouvoir. Il regarda les hautes murailles et attendit que quelqu'un lui ouvre la porte. On ne rentre pas si facilement que ça en ville. Tout le monde à peur de voir débarquer un humanoïde, alors on vous test avant. Kaya attendait derrière, assit sur son train arrière, elle regardait le garde faire, elle voulait montrer les crocs mais son maitre lui avait interdit. Quand on le jugea humain, il put enfin entrer suivit de sa jolie petite louve. Le brouhaha incessant de la ville était un enfer, trop de monde partout, trop de regard braqué sur lui, c'était infernal. Une première voix ce leva dans sa tête, qualifiant toutes les personnes de pauvre chose sans âme. Une autres voix se mit à dire des choses plus grossière et méchante? Le jeune homme fit sont possible pour ignorer ses voix et continua sa route. Certaines personnes furent surprise de voir l'animal qui marchait à coté de lui. Il n'était pas certain qu'il voit que c'est un loup, mais qu'il le prenne pour un chien, enfin que ce soit l'un ou l'autre ils tiraient de drôle de regard.

Arrivant vers la grange, il y avait déjà moins de monde et il se sentait mieux. Avant d'entrer, il vérifia que personne ne le regarde et hop il disparu à l'intérieur. Sa louve avançait devant lui en sniffant le sol à la recherche d'une odeur qui la mènerait vers quelques chose d'appétissant. Il siffla doucement et elle revint au pied.

-Tu sais ce qu'ont cherche ! Je compte sur toi Kaya !

L'animal pencha la tête sur le coté et repartie en quête de nourriture. Ho, il y en avait partout, mais il ne voulait pas forcément tel ou tel chose et ce qu'il pouvait mettre dans son sac était assez limité. Le jeune Burnam se mit lui aussi à la recherche de ce qui l'intéressait. L'entrepôt était assez grand, et pas forcément bien rangé ce qui ne facilite en aucun cas ses recherches. Quand il entendit une voix, il s'arrêta, celle la ne venait pas de sa tête, c'était ici à l'intérieur de la grange. Sa paranoïa le poussa à sortir son grand couteau, juste une question de sécurité au cas ou. Il pensait à un humanoïde bien que logiquement la ville de Naxos n'était peuplé que d'humain comme lui. Il vit une jeune femme un peu plus loin qui le regardait, que devait t'il faire. C'est à ce moment là que sa louve fit irruption et s'interposa entre eux d'eux, la tête levé, les crocs découvert et les poils hérissaient. La bête n'avait pas l'intention de voir son maitre se faire attaquer. Lentement, il s'approcha au niveau du loup et s'accroupit à coté d'elle. Délicatement pour ne pas la surprendre il posa sa main sur son dos afin de la calmer, se qui se produisit immédiatement.

-Nous sommes que de passage, ne faite pas attention à nous expliqua Sev sans plus de détail.

Si jamais elle lui demandait la raison de sa venu, si elle voyait qu'il était en train de voler de la nourriture, que ce passerait t'il ? Ce n'est qu'une femme, pas trop musclé, il pourra toujours la maitriser, même Kaya pourrait s'occuper d'elle s'il le faut.

[dsl pour le retard, j'avais plein de RP à finir, j'en ai clos quelqu'un pour avoir un peu plus de temps pour les autres ^^]