Je ne me souviens pas de grand-chose concernant mon enfance. C‘est tout juste si je me rappelle encore du visage de ma mère. Elle est morte quand je n‘avais que 13 ans, j‘ai appris plus tard qu‘elle avait été empoisonnée par une humanoïde qui voulait prendre sa place. Et c‘est ce qu‘elle fit ! Elle s‘appelait Lucia, une très jolie plante verte si je peux dire la chose ainsi. Mon père la côtoyait déjà avant la mort de ma mère et ce fut donc tout naturellement qu‘elle pris sa place au sein de la petite famille de nomade. Car oui, contrairement à la plus part des gens, nous préférions vivre par nos propres moyens. Deux années plus tard, ma belle-mère accoucha d’une petite fille qui s’avérait être une humanoïde, mais elle était ma sœur et mon cœur avait encore suffisamment d’amour pour en offrir à ce petit être. Par la suite, nous bougions au ralenti, ma belle-mère devait récupérer. Du moins c’Est-ce qu’elle nous faisait croire. Elle avait averti un groupe d’humanoïde que sa mission était accompli et que l’enfant était né. Croyez vous alors que la petite famille de nomade à du bon ? Mais qui vous entend crier en pleine forêt lorsque la nuit vient hanter vos petits rêves utopiques ? Je vous le confirme, la réponse est Personne. Bien que silencieux, nous avions repéré leurs mouvements. Mes soupçons se portèrent directement sur Lucia qui ne chercha même pas à nier les faits. Mon père voulait prendre la fuite, mais je ne pouvais le suivre sans que la trahison de Lucia ne soit vengée. Lorsque je l‘ai poussé dans les flammes du feu de camp, je voyais dans son regard qu‘elle ne s‘y attendait pas. Croyez-t-elle les humains aussi prévisibles que cela ? J‘avais récupéré ma sœur et rattrapé mon père, mais comment échapper à des plantes plus évoluées que nous ? Impossible évidemment ! Mon père n‘eut pas à attendre de se faire empoisonné. Complètement paniqué, il ne vit pas la fausse qui était devant lui et tomba dedans en se brisant les jambes. Il s‘agissait d‘une fausse à loup, un genre de piège d‘une quelconque faction. Mais au lieu de tuer une plante, ce fut mon père qui y trouva le repos éternel. Je restais en haut, impuissant face à l‘acharnement de ces bêtes, j‘entendais les hurlements de mon géniteur, mis en écho avec ceux de ma sœur. Mais je ne pouvais me résoudre à la leur donner sans me battre. Cependant à 15 ans, je n‘étais pas encore assez fort et les humanoïdes finirent par me capturer. Il y avait un humanoïde à leur tête, il semblait jeune bien qu‘un peu plus âgé que moi et ce fut lui qui donna le baiser de la mort. Mais mort je ne fus pas ! Je me réveillais quelques jours plus tard au milieu des bois, j’avais été empoisonné, mais quelqu’un m’avait sauvé. Je crois n’avoir jamais trouvé cette personne mais qu’importe.
Ma vie a continué, et j’ai rencontré Cléo, une humanoïde, traître à sa cause et avec les années, nos liens se sont resserrés jusqu’à ce que nous puissions dire que nous étions « mariés ». Mais le bonheur fut de courte durée. Encore une fois, le destin venait m’arracher la personne que j’aimais. Un groupe d’activiste donna l’assaut et emporta ma femme, je fus quant à moi roué de coup et laissé pour mort. Ils m’avaient sans doute pris pour un traître. Laissé pour mort, je survécu grâce à quelques racines et autres plantes médicinales. Mais mon regard s’était posé sur le visage de mes agresseurs et rien ni personne n’aurait pu les effacer de ma mémoire. Depuis, j’ai saboté quelques missions des activistes, leur pourrissant la vie. Je hais certains d’entre eux, mais je hais aussi les plantes. Ils sont la causes de mes malheurs et du fait que j’ai eu beaucoup de mal depuis à me refaire des amis. J’accepte à nouveau de partager ma route avec Addison ou Ares, et je suis certains que certaines personnes que j’ai eu l’occasion de rencontrer pendant mes voyages pourront sans doute devenir plus proche encore.