D'ou nous venons

Je l'ignore en fait, j'ai ouvert les yeux dans ce monde dévasté et mutilé par la folie des hommes, pathétiques créatures, qui ont foulé le sol depuis tant de milliaire pour juste le détruire, les premiers sons que mes oreilles perçurent fut l'écho du râle de la longue agonie de la terre nourricière, elle mourrait a petit feu, mais personne ne semblait l'entendre, heureusement que je n'étais pas seule à assister à ce spectacle désolant et douloureux. Je n'étais pas seule au monde, je n'étais pas l'unique spécimen de mon espèce, d'autres partageaient le même lignage génétique que moi, ils me ressemblaient, mais je gardais quand même le sentiment d'être une exception.

Nous étions si jeunes et plein d'espoir.

Mais nous avons assisté a débâcle humaine face à la colère de la terre, j'ai cru comprendre que l'espèce humaine tirait ses origines des grands primates, mais en les voyant s'enterrer sous terre je me demandais, s'ils ne tiraient pas leurs caractéristiques des rats. Pathétiques créatures, vermine au sang rouge et chaud, il aurait mieux valu que vous disparaissiez a jamais de la surface de la terre. Nous avons apprécié cette période de calme, cette douce, mais trop courte trêve ou la nature reprit ses droits, les constructions nées de la cupidité et de la convoitise sans limite des hommes s'effacèrent pour laisser place à la luxuriante végétation de notre mère, notre belle planète se para d'une nouvelle enveloppe de végétation foisonnante et d'eau bienfaitrice, après s'être débarrassée de son ancienne peau souillée par ces primates dégénérés elle renaissait plus belle que jamais.

Nous avons donc pris notre destin en main

Si jeune, mais si mature, les anciens maitres de ce monde n'étaient plus, nous étions la nouvelle espèce dominante. Notre but, notre souhait, notre rêve était de créer une nation, un endroit ou nos jeunes pousses grandiront dans l'harmonie et le respect. Je fus choisie pour être la guide de mon peuple, ce n'est pas une fonction que j'ai usurpé, j'avais la spécificité d'être unique, ma puissance était sans mesures comparé à celle de mes congénères. J'étais une cheftaine, mais aussi une gardienne et ma première mission fut de trouver un foyer pour mes semblables. Cette terre nous la nommèrent Terra Nostra, notre sanctuaire tout ce que nous demandions à ce moment était juste de l'eau, de la terre, de la lumière et surtout de la paix.

Mais pour qu'un rêve se réalise il faut d'abord détruire ses cauchemars.

Très peu de temps après notre installation, un des nôtres rencontra un humain en train de s'abreuver près de notre source d'eau, il était mal en point et nous l'avons soigné, je l'ai même aimé, malgré tous mes préjugés à son encontre. Il promettait de vivre ensemble dans la paix et je l'ai cru de tout mon cœur, un bref instant ma nativité me laissait entrevoir la création d'une contrée ou hommes et plantes s’épanouiront.
Hélas cet homme était le présage de funestes événements, le peuple humain était de retour, plus avide que jamais et surtout beaucoup plus destructeurs, se multipliant comme un virus jusqu'à ce que son hôte périsse. Les premiers incidents auraient dû m'alerter pourtant, comme ce jour ou trois de ces pourceaux violèrent une de mes protégés, ils avaient été châtiés et cet incident nous permit de constater douze mois plus tard que notre sang pouvait se mêler.
Ils ne pensaient qu'à une chose, rebâtir leur ancien empire, ces créatures qui se vantaient comme était les plus évolués du règne animal, ne retiennent rien de leurs erreurs, mais nous étions la, pour leur rappeler la souffrance amère que jadis ils avaient ressenti.

C'est donc pour la survie de tout ce que l'on aimait que nous avons pris les armes.

Le temps de prendre les armes pour éradiquer cette engeance maudite était venue, mon peuple devait montrer sa supériorité en éradiquant ces mammifères une bonne fois pour toute de la surface de la terre. La nature nous avait doté d'arme redoutable, notre espèce disposait de pouvoirs assez puissants pour asservir les hommes, mais l'homme fort de son ingéniosité riposta en nous opposant un fléau létal pour nous : le feu.
Nombreuse furent nos pertes, nombreuse furent les leurs aussi cependant l'ennemi ne voulait pas capituler. Cet animal était plus complexe que je ne le pensais, je m'étais engagée dans une guerre sans même bien connaitre mes adversaires, mais cela allait changer, grâce à mes élus et a leurs capacités à faire s'évaporer les souvenirs. Les prisonniers ennemis étaient parqués à Semper Fidelis, lieu ou je pouvais les observer à ma guise, ou je pouvais me divertir avec eux et pour finir ou je pouvais me sustenter de leurs ressources vitales.

Et bientôt nous régnerons sans partages sur ce monde.

Si je me suis lancée dans cette lutte sans merci, ce n'est pas pour satisfaire un quelconque besoin de pouvoir, mais pour assurer enfin à cette terre une existence paisible et cela l'homme ne peut lui apporter, il n'est pas digne de confiance et pour preuve même un de leurs émissaires de paix tenta de m'assassiner en essayant de me faire bruler vive, cet émissaire était l'homme qui avait partagé ma couche. La quiétude et la prospérité ne seront que lorsque tous seront sous mon joug à Semper Fidelis.

En attendant je m'efforce de gouverner mon peuple avec sagesse.......